Commune de Veuilly-la-Poterie

Commune de
Veuilly-la-Poterie

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Eglise de Veuilly-la-Poterie

La plus ancienne mention du village de Veuilly-la-Poterie (Veuilliacum ad Figlinam), se rapporte à son église anciennement dépendante du prieuré de Coincy, comme l’indique la charte de l’évêque de Soissons, Josselin, datant de 1139. Cette appartenance est confirmée par l’évêque Nivelon de Chérizy en 1180 et 1193 et par une bulle du Pape Urbain III en 1185.
Il faut en conclure que l’église actuelle s’élève sur l’emplacement d’un édifice plus ancien, car aucune de ses parties ne peut remonter à la première moitié du XIIe siècle.
Au XVe siècle, après la guerre de cent ans, l’église dépend toujours de Coincy. Un siècle plus tard les religieux percevaient toujours des dîmes de Veuilly-la-Poterie

L’église est une vénérable construction qui se distingue par son intérêt archéologique, de précieux chapiteaux du XIIe siècle, diverses améliorations du XIIe siècle et quelque peu modifiée au XIVe siècle.
Elle est dominée par son clocher de la fin du XIIe siècle, terminé en bâtière.

Elle a heureusement échappé à la destruction durant les terribles journées de l’offensive allemande puis alliée de juillet 1918, qui auraient pu lui être fatales.

Grenier et maîtrise de Soissons, Baillage et et siège présidial de Chateau-Thierry.

Seigneur : famille de Cugnac puis Monsieur le Comte de Saint-Exupery qui y exerce la justice Haute, Moyenne et Basse,

Cure séculaire du doyenné de Château-Thierry, archidiaconné de Brie, le droit de présentation à la cure était réservé au prieur de Coincy, décimateur le même pour 2/3 tiers et le curé pour 1/3.

L’église conserve des premières constructions prouvées du XIIe siècle mais depuis, elle a été agrandie, remaniée et restaurée, classée au titre des monuments historiques en novembre 1919.
En 1920 sous la direction de l’architecte Brunet, on construisit la face sud du clocher.

L’église de de Veuilly-la-Poterie est placée sous le double patronage de Saint-Sulpice-et-Saint-Antoine comme une autre église de l’Aisne, Cessières ou même de Seine-et-Marne, Saint-Sulpice. Ce double vocable pourrait en être lié aux dons de ces saints qui faisaient des miracles comme rendre la vue aux aveugles, l’un à la « fontaine de saint-Antoine » de Villers-le-Vaste, christianisées au IXe siècle et l’autre à la chapelle ruinée (peut-être de Saint Sulpice ?).

L’église devait primitivement comporter un vaisseau non voûté, accompagné de deux collatéraux couverts de la même façon , d’un avant-chœur probablement déjà voûte par une croisée d’ogives, ainsi que l’atteste ses chapiteaux romans supportant le clocher, et terminé par une abside en hémicycle également voûtée de la même façon.

Deux pierres tombales placées dans l’église rappellent le souvenir des Seigneurs (Mr de Cugnac et Mr le Comte de Saint-Exupérial (l’orthographe change plus tard et devient Saint-Exupery), Il n’y a pas de traces sur les pierres tombales, mais il en est fait mention sur les deux épitaphes fixées au mur sur la chapelle nord du transept).
Dans l’église : imposant ensemble de boiseries anciennes sur tous les murs ; très curieux confessionnal d’une facture rare, concernant le couvercle du baptistère en bois, il en existe très peu d’intacts ; belle statue d’une Vierge à l’enfant polychrome dans la chapelle droite du chœur.

Fiche Mérimée : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00115971

Mobilier classé Monument Historique conservé dans l’édifice :

  • Coffre servant de banquette : XIXe siècle
  • Statue : Vierge à l’Enfant : XVIe siècle
  • Tableau : Le Baptême du Christ : XVIIIe siècle
  • Ensemble de stalles : XVIIIe siècle
  • Lutrin (pied de lutrin) : XVIIIe siècle
  • Ensemble de bancs : XIXe siècle

Géraldine BIrlouez

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2020-11-15